Mangathèque

Shojo, premier amour, monde de la mode, émancipation

Présentation :
Yukari, poussée par sa mère, travaille très dur pour réussir les concours d'entrée à l'université. Malgré tous les efforts qu'elle y consacre, ses résultats restent moyens. Un jour elle est abordé par un garçon adepte des piercings qui lui déclare de but en blanc qu'elle est jolie. Prenant la fuite, elle se fait prendre par un travesti qui semble être lui aussi de mèche. La jeune fille s'évanouit pour se réveiller dans un étrange local. Il s'agit en fait d'un atelier de couture tenu par des étudiants de l'école d'art Yazawa qui préparent le défilé de mode de fin d'année. Ils lui proposent alors d'être leur mannequin. Dans un premier temps, elle va refuser sèchement. Mais sa rencontre avec le styliste du groupe, Georges, va bouleverser sa vie, faisant exploser les carcans de certitudes dans lesquels elle vivait jusqu'à présent...

Mon avis :
Même si cette histoire n'est pas aussi forte émotionnellement que Nana ou Last quarter, Paradise Kiss reste une très bonne oeuvre. Les dessins sont soignés, Ai Yazawa prenant un soin particulier aux tenues vestimentaires des personnages. L'évolution du personnage de Yukari est vraiment bien développé : émois du premier amour, premières velléités d'indépendances, ouverture vers les autres. Toutefois, Yukari n'est pas non plus un ange : elle est aussi emportée et peut se révéler très jalouse. Bref, il s'agit d'une héroïne à laquelle on peut aisément s'identifier, et qui donne un aspect assez réaliste à cette série qu'un humour déjanté vient habilement contrebalancer. Un manga moderne, avec de beaux portraits psychologiques toujours dressés avec une grande sensibilité et sans sensiblerie !

NB: Kana a réédité l'intégralité des 5 tomes précédemment parus dans un volume unique de près de 875 pages !