Mangathèque

Shojo, adaptation de Tow Sawyer, intégration, refus de grandir

Présentation :
Haru revient dans son village natal pour assister aux funérailles de sa mère. L'accueil que lui réservent les villageois est plus que distant, sa mère n'ayant pas une bonne réputation. Haru va ressentir une fois de plus ce fort sentiment d'exclusion et de solitude qu'elle avait connu toute petite. Pourtant, elle va rencontrer un adolescent, Tarô, qui la prend pour une sorcière. Ce dernier habite chez sa tante pendant les vacances et fait tout pour s'intégrer aux autres, malgré sa peau plus blanche. D'ailleurs, il est même prêt à faire les 400 coups pour se faire remarquer. Alors qu'ils se retrouvent une nuit dans le cimetière pour enterrer le chat de Haru, ils vont être les seuls témoins d'un meurtre...

Mon avis :
Cette histoire donne une impression de déjà lu ? C'est normal, puisque l'auteur s'est très librement inspiré du roman de Mark Twain : Les aventures de Tom Sawyer. Le dessin des personnages est très fin. Cependant, on pourra reprocher à l'auteur de trop représenter ses protagonistes de manière caricaturale. Même si cela peut traduire leur refus de vouloir devenir des adultes, cela devient vite agaçant. Du coup, on s'attache moins à ce duo. Haru est un peu trop complexée et hésitante, à tendance mollassonne. Tarô finit par devenir irritant à toujours en faire des tonnes et à dramatiser à l'extrême de petits événements de son quotidien. L'histoire originale perd en fraîcheur ce qu'elle gagne en nostalgie. Pourtant, on n'arrive pas à s'immerger entièrement dans ce manga. Dommage, car cela aurait pu être un chef d'oeuvre et l'on ressort de sa lecture avec un sentiment mitigé. Il aurait peut-être mieux valu rajouter un peu plus d'action quitte à rallonger l'histoire en deux tomes.