Mangathèque

Shojo, drame, fantastique, vampires, préservation de l'espèce

Présentation :
Vienne, début du 20ème siècle. Dimitri, jeune chanteur d'opéra est renversé par une calèche. Alors que sa mort est annoncée, il ressort finalement vivant de l'hôpital, mais avec une étrange marque sur la nuque. Peu de temps après, des personnes de son entourage se suicident les unes après les autres. C'est alors qu'il est abordé par le mystérieux Maximilien qui lui révèle qu'il est devenu un vampire...

Mon avis :
Quand Setona Mizushiro revisite l'univers des vampires, cela donne une oeuvre originale. En effet, l'auteur fait fi de tous les lieux communs : adieux donc les créatures assoiffées de sang aux longues canines s'attaquant aux innocentes jeunes filles ainsi qu'à leur prétendue immortalité. Comme toute créature, ils doivent se reproduire et ce n'est pas en faisant boire leur sang à leur victime, non : c'est la méthode humaine classique... enfin sauf pour les conséquences de l'acte. C'est donc la mise en scène d'un jeu de séduction qui forme l'axe central de cette série. Mais on est loin des images romantiques. La jeune femme choisie pour procréer va devoir sélectionner parmi les prétendants celui qui lui semblera avoir le plus de qualités pour éviter toute dégénérescence de l'espèce. Loin de tous sentiments, la séduction est disséquée de manière objective et calculée, donnant une impression de froideur un peu dérangeante. Mais derrière ce masque, des amours contrariées se profilent, insufflant à la série un souffle résolument plus dramatique à partir du troisième volume, ce qui manquait aux deux premiers volumes et qui en limitait l'intérêt. Un démarrage un peu poussif, donc, mais l'histoire trouve vraiment son rythme de croisière à partir du tome 3 en exploitant au mieux tout son potentiel.